Étudiants en Allemagne : le logement devient un cauchemar financier !

Étudiants en Allemagne : le logement devient un cauchemar financier !

En Allemagne, les étudiants sont confrontés à un défi de taille : en moyenne, ils consacrent plus de la moitié de leurs revenus aux frais de logement. Selon un rapport de Stern, en moyenne 53 % des revenus sont consacrés au loyer, les étudiants vivant seuls devant payer jusqu'à 54 %. Cette charge reste bien supérieure à la limite recommandée de 30 % et à la charge du coût du logement pour l'ensemble de la population allemande de 25 %.

Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que le montant requis pour l'aide au logement dans le cadre de l'allocation fédérale de formation (BAföG) est de 380 euros, alors que les loyers moyens dans de nombreuses villes sont déjà nettement plus élevés. En 2025, le coût moyen du logement sera de 489 euros, ce qui signifie un écart de plus de 100 euros par mois que les étudiants devront couvrir eux-mêmes.

Disparité régionale et injustice éducative

Le problème ne touche pas seulement les grandes villes chères comme Munich, Stuttgart, Berlin et Hambourg. Même dans les villes moins connues, l’espace de vie devient de plus en plus rare et coûteux. Pour les étudiants qui doivent être réalistes quant à l’endroit où ils peuvent commencer leurs études, le choix est sévèrement limité par la nécessité de passer par certains processus d’admission. Cette restriction accroît l’injustice en désavantageant particulièrement les étudiants issus de milieux moins aisés.

Partout en Allemagne, les listes d'attente pour les dortoirs sont longues, tandis que de nombreux étudiants sont obligés de chercher un espace de vie adéquat sur le marché du logement gratuit. Un rapport récemment publié par Homeplaza souligne que le BAföG, qui vise à créer l'égalité des chances, n'est souvent pas suffisant dans la réalité.

Stress financier et abandon des études

La charge élevée des loyers oblige de nombreux étudiants à devoir exercer au moins un emploi parallèlement à leurs études. Ces emplois à temps partiel, qui nécessitent souvent plus de 20 heures par semaine, limitent leurs résultats scolaires et augmentent le stress. Les experts mettent en garde contre les conséquences de cette situation de pression financière, qui se traduit par des retards dans la progression des études et des abandons fréquents, notamment dans les ménages à faibles revenus.

Le règlement BAföG actuel ne tient pas compte des différences régionales en matière de coût de la vie. Par exemple, le loyer actuel est de 360 ​​euros pour les étudiants qui ne vivent pas avec leurs parents, ce qui représente un énorme écart dans des villes comme Munich, où les chambres partagées coûtent en moyenne 680 euros. Il existe un écart de plus de 300 euros entre le tarif maximum du BAföG et les prix de location réels.

Nécessité d’agir et demandes de réforme

Face à cette situation alarmante, les experts réclament une réforme globale du système BAföG. Il est notamment rappelé que des majorations régionales de loyer et une mise à jour annuelle des forfaits sont nécessaires pour tenir compte de la réalité des loyers. Le débat public sur ces questions prend de l'ampleur, mais le gouvernement fédéral est jusqu'à présent resté de marbre en ce qui concerne les loyers forfaitaires.

Le programme pour les jeunes, qui encourage l'agrandissement et la construction de dortoirs, pourrait apporter un soulagement, mais des solutions à court terme doivent être trouvées pour garantir que l'éducation ne soit pas dépendante du lieu de résidence. L’équité éducative nécessite un environnement dans lequel les charges financières ne limitent pas l’accès à l’éducation.

Dans l’ensemble, il est clair que les défis auxquels sont confrontés les étudiants en Allemagne ne concernent pas seulement des problèmes structurels, mais révèlent également de profondes inégalités sociales. Il reste à voir si le paysage politique est prêt à aborder ces problèmes et à trouver des solutions durables.

De plus amples informations peuvent être trouvées ici : stern.de et homeplaza.de.