Les Verts accusent Klingbeil de ne pas avoir tenu parole – le conflit sur le financement s'intensifie !
Les Verts critiquent les projets budgétaires de Klingbeil et Merz et mettent en garde contre les dangers qui pèsent sur les investissements dans le climat et les infrastructures.
Les Verts accusent Klingbeil de ne pas avoir tenu parole – le conflit sur le financement s'intensifie !
Le 23 mai 2025, les Verts ont vivement critiqué les projets budgétaires du ministre des Finances Lars Klingbeil (SPD) et du chancelier Friedrich Merz (CDU). Le chef du parti, Félix Banaszak, accuse la coalition gouvernementale de manquement à sa parole et de fraude budgétaire. Il prévient que les coupes prévues dans le Fonds pour le climat et la transformation (KTF) pourraient mettre en danger les fondements économiques.
Banaszak souligne que l'approbation par les Verts de la création d'un budget spécial de 500 milliards d'euros financé par des prêts pour les infrastructures et la protection du climat dépendait de la condition que ces fonds soient investis en plus du budget fédéral ordinaire. Ces garanties semblent désormais mises en doute, ébranlant la confiance des Verts dans la coalition.
Critique des plans budgétaires
Les inquiétudes des Verts ne sont pas sans fondement. Certains craignent que l'argent du fonds spécial pour les infrastructures et la protection du climat ne soit utilisé à mauvais escient. Banaszak appelle le gouvernement à être fiable et à avoir le courage d'investir pour garantir la compétitivité de l'Allemagne. Selon les accords, 400 milliards d'euros devraient être consacrés aux infrastructures et 100 milliards d'euros à la conversion respectueuse du climat.
Le ministère des Finances estime toutefois que ces critiques sont infondées. Il indique une allocation prévue de dix milliards d'euros par an du fonds spécial au KTF entre 2025 et 2034. Cependant, les experts voient des problèmes dans le transfert de certains programmes de dépenses du budget fédéral vers le KTF, qui ne couvre qu'une petite partie du financement nécessaire.
Détails sur le fonds spécial
Dans le cadre de ces débats, le Conseil fédéral a déjà approuvé le paquet sur la dette, qui comprend une modification de la Loi fondamentale (GG). Cet ajustement restreint le frein à l'endettement de sorte que certaines dépenses - notamment la défense, la protection civile et les services de renseignement - ne doivent plus être prises en compte à partir de 1% du produit intérieur brut. Dans ce cadre, un nouveau fonds spécial pour les infrastructures et la neutralité climatique d'une valeur de 500 milliards d'euros sera créé.
Sur ces 500 milliards d’euros, 100 milliards d’euros seront versés au fonds pour le climat et la transformation, tandis que 100 milliards d’euros supplémentaires seront mis à la disposition des Länder. Toutefois, pour mettre en œuvre les changements, une loi organique du Bundestag est nécessaire. Les investissements prévus doivent également être « en complément » de la gestion budgétaire normale, c'est-à-dire que la part des investissements dans le budget fédéral doit dépasser 10 % des dépenses totales sans fonds spéciaux.
L'utilisation spécifique des fonds n'a pas encore été déterminée. Dans ce contexte, les négociations de coalition entre la CDU/CSU et le SPD sont surveillées. Les infrastructures éligibles au financement couvrent une variété de domaines, notamment la protection civile, les infrastructures de transport, les investissements hospitaliers, les infrastructures énergétiques, les infrastructures éducatives et scientifiques et la numérisation.
Les demandes de financement du fonds spécial proviennent, entre autres, de la Deutsche Bahn, qui a sollicité 148 milliards d'euros pour l'infrastructure ferroviaire. Dans le domaine de la santé, la réforme hospitalière souhaitée pourrait également être partiellement financée par le fonds spécial. Des investissements sont également prévus dans la numérisation des écoles ainsi que dans la construction et la rénovation de bâtiments scolaires et de crèches. Les entreprises privées ont également la possibilité de participer à ce fonds spécial par le biais de contrats publics et de programmes de financement.
La manière dont les fonds seront utilisés dépend toutefois du futur gouvernement fédéral et des groupes parlementaires concernés. Reste à savoir si le gouvernement pourra répondre aux demandes et aux attentes formulées à la fois par les Verts et par les citoyens.
Pour plus d'informations sur les critiques des Verts et les projets budgétaires actuels, voir Quotidien numérique et l'analyse du fonds spécial Taylor Wessing.