Investissements pour l'Allemagne : Klingbeil annonce 500 milliards d'euros !
Le vice-chancelier Klingbeil annonce des investissements massifs en Allemagne pour promouvoir le progrès économique malgré les défis mondiaux.
Investissements pour l'Allemagne : Klingbeil annonce 500 milliards d'euros !
Le 22 mai 2025, le vice-chancelier Lars Klingbeil a présenté ses projets visant à promouvoir les investissements privés dans les infrastructures allemandes. L’objectif est de surmonter la réticence à investir et de stimuler le progrès en Allemagne. Cela comprend un programme financé par la dette d'une valeur pouvant atteindre 500 milliards d'euros, qui vise, entre autres, à réduire les prix de l'énergie. Klingbeil est optimiste quant à la possibilité de trouver des solutions au conflit international grâce à des tarifs douaniers américains plus élevés. Il souligne la nécessité de faire progresser les négociations entre la Commission européenne et la partie américaine. Cela pourrait être crucial pour la stabilité des relations commerciales mondiales.
Le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, met en garde contre d'éventuelles turbulences sur les marchés financiers. Il parle d’un potentiel « effondrement » des marchés, qui pourrait être exacerbé par des tarifs douaniers plus élevés. Ces droits de douane pourraient peser non seulement sur l’économie allemande, mais aussi sur l’ensemble de l’économie mondiale, ce qui mettrait en danger la prospérité mondiale. Les pays du G7, parmi lesquels l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Japon, le Canada et les États-Unis, mettent actuellement davantage l'accent sur la sécurité et la stabilité. En outre, le soutien à l’Ukraine au sein du G7 est souligné. Le ministre des Finances du Canada souligne le rôle de Klingbeil en tant que voix importante au sein du G7.
Défis géopolitiques et infrastructures
Les évolutions géopolitiques depuis 2016 ont placé la sécurité de la chaîne d’approvisionnement au centre du débat économique mondial. Des événements majeurs, notamment l’administration Trump, le Brexit, la pandémie de COVID et le conflit en Ukraine, ont accru la pression sur les États pour qu’ils organisent leurs infrastructures critiques comme une « plaque tournante mondiale ». Le protectionnisme croissant oblige les entreprises à créer des licenciements dans leurs chaînes d’approvisionnement pour répondre aux chocs du marché.
Des investissements dans les infrastructures sont nécessaires de toute urgence aux États-Unis, dans la zone euro et en Chine. Le gouvernement américain poursuit l'objectif d'échanges réciproques pour équilibrer le déficit commercial et prévoit d'éliminer dix réglementations pour chaque nouvelle réglementation. Cependant, les grandes différences de coûts de main-d’œuvre selon les pays rendent difficile la délocalisation des installations de production. La prévisibilité des tarifs est souvent plus importante que leur montant. Les États-Unis pourraient devenir un lieu privilégié pour les capacités manufacturières s’ils créent un environnement d’investissement attractif.
Investissements dans le futur
Avec la demande croissante de centres de données et de gaz naturel liquéfié (GNL), des investissements importants doivent être réalisés. L’intérêt des investisseurs pour les projets d’infrastructures augmente, surtout dans la période actuelle de protectionnisme croissant. Consciente de cela, l’administration Biden a adopté des lois pour encourager de tels investissements, telles que la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) et la loi sur les investissements dans les infrastructures et l’emploi (IIJA).
Au niveau européen, l'UE prévoit d'investir un total de 170 milliards d'euros dans les infrastructures numériques d'ici 2030, dans le but de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux. Un rapport de Mario Draghi appelle à des investissements européens supplémentaires s'élevant à cinq pour cent du PIB de l'UE. En outre, un volume d'investissement similaire est recherché dans l'industrie des semi-conducteurs. Cela se produit dans le contexte d'éventuels droits de douane européens en réponse au déficit commercial américain, qui entreront en vigueur à partir du 4 mars 2025, à hauteur de 25 % sur le Canada et le Mexique et de 10 % sur la Chine. Le Canada et la Chine s’attendent déjà à des contre-mesures.
Dans l’ensemble, il est crucial que les marchés financiers internationaux fassent preuve d’une attitude plus positive pour stabiliser le paysage économique mondial, même si une aversion au risque est attendue à court terme. La probabilité que ces défis soient relevés de manière constructive pourrait également, à terme, compléter le flux mondial d’investissement et créer des infrastructures résilientes pour l’avenir.