Focus sur les investissements : périmètre de financement et défis européens !
Le gouvernement fédéral prévoit des investissements pouvant atteindre 50 milliards d'euros par an. Le montage financier est axé sur la croissance et les infrastructures.
Focus sur les investissements : périmètre de financement et défis européens !
Le paquet financier du gouvernement fédéral est de plus en plus mis en avant, car le rapport du printemps des économistes donne une image claire des besoins en matière de politique financière allemande. Elle doit être orientée vers l’investissement et la croissance afin d’obtenir des effets de croissance à long terme. L’un des objectifs centraux est de ne pas reporter les investissements prévus du budget de base, ce qui nécessite une utilisation massive de ressources financières. Il existe actuellement des possibilités considérables de financement croisé pouvant atteindre 1,2 % du produit intérieur brut (PIB), ce qui correspond à 50 milliards d'euros par an, rapporte TradingView.
Dans ce contexte, le frein à l’endettement, introduit en 2009, a également été examiné. Celle-ci reposait sur un déficit structurel d'un maximum de 0,5 % du PIB, mais les changements décidés en mars 2025 ont ouvert un cadre de financement par crédit supplémentaire pour l'Allemagne. Ceci est particulièrement important dans la mesure où le taux d’endettement devrait augmenter légèrement pour atteindre 63 % d’ici 2024 – une évolution qui doit être considérée conformément aux directives de l’UE exigeant une réduction annuelle de 0,5 point de pourcentage. Comme au début de l’union monétaire, il existe un risque de conflit avec ces exigences. Service économique signalé.
Investissements et dépenses de défense
Une question centrale est le seuil des dépenses de défense dans la Loi fondamentale modifiée, qui est de 1 % du PIB. Ce chiffre est toutefois jugé trop faible, dans la mesure où, dans le passé, plus de 1 % du PIB du budget de base était consacré à la défense. Afin de répondre aux exigences actuelles en matière de sécurité, un quota minimum légal d'au moins 2 % du PIB pour les dépenses de défense dans le budget de base est recommandé. En outre, il convient de fixer un quota d'investissement d'au moins 10 % du budget de base pour le fonds spécial pour les infrastructures et la protection du climat, dans le but de porter ce pourcentage à 12 %.
Toutefois, des incertitudes subsistent quant à la compatibilité du paquet financier avec les règles budgétaires de l'UE. Il est jugé essentiel de mettre fortement l’accent sur l’investissement et les réformes structurelles pour garantir le respect de ces règles. Une politique de dépenses trop orientée vers le consommateur risque d’augmenter le taux d’endettement et de violer les exigences de l’UE. En raison de l'évolution de la situation sécuritaire, le Bundestag a poussé à une augmentation des dépenses de défense, même si cela n'est pas entièrement pris en compte dans la planification financière actuelle.
Défis causés par la réglementation européenne
Le défi reste que les exigences de l’UE, qui exigent une réduction du taux d’endettement, ne sont pas faciles à respecter. Pour atteindre les objectifs d’ici 2028, des consolidations annuelles d’environ 25 milliards d’euros ou une croissance économique plus élevée seraient nécessaires. Il est également important que le Conseil de stabilité n’ait pas contrôlé de manière adéquate le respect des exigences de l’UE dans le passé. Dans ce contexte, une nouvelle réglementation de la loi sur les principes budgétaires est recherchée afin d'améliorer le contrôle budgétaire et de garantir que la nouvelle marge de crédit est utilisée conformément aux exigences de l'UE.