Retard d’investissement en Allemagne : les entreprises recherchent en vain la confiance !

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Crise des investissements en Allemagne en 2025 : la confiance manque, les entreprises hésitent. Des mesures politiques sont nécessaires pour renforcer l’économie.

Retard d’investissement en Allemagne : les entreprises recherchent en vain la confiance !

L'économie allemande se dirige vers une crise des investissements, aggravée par un manque de confiance aigu dans les conditions-cadres de la coalition noir-rouge. Le taux d'investissement net est à un plus bas historique de seulement 0,3 pour cent, contre 3 pour cent en 2019. Malgré les annonces de l'Union et du SPD concernant des milliards de dépenses dans la défense et les infrastructures, les entreprises restent hésitantes. «Les consommateurs et les entrepreneurs sont en grève», explique Arndt Kirchhoff, président de l'association des entreprises de Rhénanie du Nord-Westphalie. Cela signifie que la consommation et les investissements se limitent actuellement au strict nécessaire.

Selon les informations de Actualités sur les pannes d'électricité De nombreuses entreprises retiennent leurs investissements dans l’espoir de conditions plus stables. Selon une étude de LBBW, 75 pour cent des entreprises interrogées sont prêtes à investir, à condition que la conjoncture et la demande s'améliorent. Mais les prix élevés de l’énergie (91 %), une bureaucratie excessive (94 %) et une réglementation massive (89 %) représentent des obstacles importants. Actuellement, seuls 22 % prévoient d’augmenter leurs investissements, 60 % maintiennent leurs niveaux de dépenses et 15 % prévoient de dépenser moins en 2025.

Faiblesses et exigences envers la politique

Andreas da Graça de LBBW Research identifie la faiblesse du modèle d'exportation défaillant comme centrale. Les entreprises, en particulier les entreprises de taille moyenne, préfèrent investir à l’étranger, où les coûts et les obstacles bureaucratiques sont moindres. Daniel Terberger, associé directeur de Katag, souligne qu'il est urgent de renforcer la demande intérieure. Selon l'accord de coalition, des mesures telles qu'une baisse du taux d'amortissement de 30 pour cent pour les investissements d'équipement sont prévues jusqu'en 2027 et une réduction progressive de l'impôt sur les sociétés à partir de 2028. Mais sans confiance dans la stabilité politique du gouvernement, ces mesures resteront inefficaces.

Outre ces défis nationaux, l'Europe est confrontée, selon le Rapport de la Banque européenne d'investissement, face aux incertitudes mondiales. La pandémie et le conflit ukrainien ont eu un impact significatif sur la capacité du continent à investir, alors que dans le même temps, le numérique et le changement climatique nécessitent des investissements urgents. La forte pression sur les prix de l’énergie et des matières premières a encore miné la confiance dans les marchés.

Investissements publics et mesures nécessaires

Le manque d’investissements en Europe est exceptionnel, car la région est à la traîne par rapport à ses concurrents internationaux comme les États-Unis. Le retard de l'UE en matière d'investissements productifs représente 1,5 à 2 pour cent du PIB de l'UE par an depuis au moins dix ans. Les défis en Ukraine se sont également intensifiés. Il existe non seulement un risque d’inflation croissante, mais également un risque croissant de pauvreté pour onze millions de personnes supplémentaires en Europe.

Pour contrer cette crise, des investissements publics et privés massifs sont nécessaires, notamment en faveur de l’innovation. Les décideurs politiques doivent éviter la fragmentation des marchés financiers et préserver le marché unique. La mise en œuvre efficace des politiques de promotion des investissements dépendra de risques ciblés et d’une coordination politique au niveau de l’UE. La facilité de l’UE pour la reprise et la résilience fournit plus de 700 milliards d’euros pour soutenir les investissements transformateurs.

La nécessité reste claire : l’Allemagne et l’Europe dans son ensemble doivent créer des conditions-cadres plus stables et des incitations ciblées afin d’améliorer durablement le climat d’investissement et de résorber le retard actuel en matière d’investissement.