Dette et croissance : le nouveau cap d’investissement de l’Allemagne sous pression !

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Manuel Koch discute des effets des investissements publics et de la dette sur la croissance en Allemagne le 30 mai 2025.

Dette et croissance : le nouveau cap d’investissement de l’Allemagne sous pression !

Le 30 mai 2025, le débat sur la future politique d’endettement du gouvernement fédéral est devenu plus explosif. Manuel Koch, rédacteur en chef d'Inside Wirtschaft, revient en détail sur les défis financiers auxquels le pays est confronté. Dans une interview avec la journaliste financière Jessica Schwarzer à la Bourse de Francfort, il a souligné l'importance cruciale du recours à la dette pour la croissance future de l'Allemagne. Koch souligne que de bons investissements dans la construction, la numérisation ou l’éducation pourraient permettre une croissance de 6 % d’ici 2035. En revanche, la dette utilisée pour les dépenses politiques ou pour combler les déficits des retraites pourrait conduire à une croissance nulle.

Koch souligne également que les investisseurs doivent prêter une attention particulière à la destination des investissements, car certains secteurs ont un grand potentiel. Faute de quoi, prévient-il, une énorme montagne de dettes pourrait survenir que les générations futures devront supporter. Cela reflète les préoccupations de la société quant à l'impact à long terme des politiques financières actuelles.

Le Bundestag approuve une nouvelle dette

Dans le cadre de cette discussion, le Bundestag a récemment approuvé un paquet financier comprenant 500 milliards d'euros pour la défense et les infrastructures au cours des douze prochaines années. Le financement s'effectue au moyen de prêts, ce qui signifie qu'un « fonds spécial » a été créé en guise d'exception au frein à l'endettement. Cela signifie que l’Allemagne pourra à l’avenir s’endetter davantage pour la défense et la sécurité, après la suspension de la limite précédente de 1 % de la production économique. Cette mesure représente le niveau d’endettement le plus élevé de l’État allemand.

Une étude actuelle de l’Institut économique allemand dresse un tableau intéressant de l’opinion. Les répondants plus jeunes, âgés de 18 à 34 ans, sont plus susceptibles de soutenir une augmentation de la dette publique dans certains domaines, tandis que les répondants plus âgés soutiennent majoritairement la dette militaire. Ces divergences de vues sont principalement dues à l’évolution de la situation sécuritaire, en particulier à la menace américaine, sous la présidence Trump, de retirer son soutien militaire.

Préoccupations et perspectives

Les experts estiment que l'Allemagne peut se permettre ces prêts parce que son taux d'endettement est relativement faible par rapport à d'autres pays. Néanmoins, les jeunes font preuve d’une attitude positive à l’égard des investissements dans les infrastructures, mais expriment des inquiétudes quant au remboursement des prêts et à d’éventuelles augmentations d’impôts à l’avenir. Certaines voix réclament une redistribution des richesses ou une diminution des subventions à l'étranger pour sécuriser le financement de la nouvelle dette.

L'approbation de l'amendement à la Loi fondamentale qui permet ces mesures financières a été plus importante que prévu. Elle a reçu le soutien de grands partis politiques tels que la CDU, le SPD et les Verts. L'économiste Marcel Fratzscher souligne que des investissements intelligents dans les infrastructures et l'éducation peuvent non seulement accroître les performances économiques de l'Allemagne, mais profiteront également aux générations futures.

Au vu de ces évolutions, il est clair que le débat sur la dette et les investissements en Allemagne reste explosif et que les décisions du gouvernement fédéral actuel auront des conséquences considérables.

Pour plus d'informations sur ces sujets, cliquez sur les articles d'Inside Wirtschaft et de ZDF.

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