Merz : « La prospérité pour tous » - Mais l'Allemagne reste en bas de liste en termes de croissance !
Le chancelier Merz prévoit une faible croissance économique en Allemagne pour 2025 et évoque les défis et les solutions possibles.

Merz : « La prospérité pour tous » - Mais l'Allemagne reste en bas de liste en termes de croissance !
Le chancelier Friedrich Merz s'est montré optimiste quant à la situation économique de l'Allemagne et s'attend à une croissance à moyen terme d'environ 2 pour cent. Cela faisait partie de son discours au Bundestag, dans lequel il a établi le slogan « L'Allemagne est de retour » et a souligné que les plans du nouveau gouvernement fédéral visent la « prospérité pour tous ». Mais Merz est également confrontée à de nombreux défis qui entravent la croissance allemande.
Il existe un scepticisme considérable parmi les économistes. Les critiques soulignent que les prévisions de Merz pourraient ne pas être réalistes. Un point central du débat est le manque d’investissements et de travailleurs qualifiés en Allemagne. Les changements démographiques en particulier, avec le départ à la retraite des baby-boomers, exacerbent le problème de la pénurie de travailleurs qualifiés. L'économiste Carsten Brzeski souligne également que l'objectif de croissance de 2 % sera difficile à atteindre dans les années à venir.
Conditions-cadres économiques
Malgré une augmentation des commandes industrielles, la situation économique générale reste stagnante. L’Allemagne a les prévisions de croissance les plus faibles parmi les pays développés. Selon l'OCDE, les prévisions pour 2025 ont été réduites de moitié, à seulement 0,4 pour cent ; Cela signifie que l’Allemagne ne compte que le Mexique parmi les pays du G20 dont les résultats sont encore pires. Les prix élevés de l’énergie, l’affaiblissement de l’industrie, la bureaucratie et les incertitudes persistantes concernant les exportations exercent une pression considérable sur l’économie.
L'OCDE affirme également qu'il ne faut pas sous-estimer le poids de la crise automobile, de la politique aux États-Unis et de l'incertitude persistante des consommateurs. Ces facteurs se reflètent également dans les prévisions de croissance revues à la baisse : l’Institut Ifo ne prévoit qu’une croissance de 0,2 pour cent pour 2025, tandis que le DIW s’attend à une stagnation.
Mesures politiques et perspectives d’avenir
Merz et le nouveau gouvernement ont annoncé qu'ils investiraient massivement dans la défense et les infrastructures, pour un montant de plus de mille milliards d'euros. Ces mesures ne devraient toutefois avoir des effets positifs qu’à moyen terme. Les chercheurs en économie ne s’attendent pas à des « impulsions positives » avant 2026 environ. En particulier, les plans de dépenses prévus pourraient avoir un impact significatif sur l’économie en 2026, même si, ici aussi, de nombreuses incertitudes subsistent quant aux capacités de planification et à la disponibilité de main-d’œuvre.
En résumé, les évaluations optimistes de Merz doivent être combinées à une discussion réaliste sur les difficultés auxquelles est confrontée l'économie allemande. La possibilité d’une croissance durable dépend essentiellement de la mise en œuvre réussie des mesures politiques prévues et d’une certaine stabilisation des conditions-cadres internationales.