La crise de la pomme de terre de Poutine : des prix les plus élevés depuis des années et des goulots d'étranglement dramatiques !

Transparenz: Redaktionell erstellt und geprüft.
Veröffentlicht am

L'économie russe est au bord de l'effondrement en raison de la crise ukrainienne. Les prix des pommes de terre augmentent considérablement, tandis que les sanctions et les mauvaises récoltes aggravent la situation.

Russlands Wirtschaft steht wegen der Ukraine-Krise am Abgrund. Kartoffelpreise steigen dramatisch, während Sanktionen und Ernteausfälle die Lage verschärfen.
L'économie russe est au bord de l'effondrement en raison de la crise ukrainienne. Les prix des pommes de terre augmentent considérablement, tandis que les sanctions et les mauvaises récoltes aggravent la situation.

La crise de la pomme de terre de Poutine : des prix les plus élevés depuis des années et des goulots d'étranglement dramatiques !

Le 30 mai 2025, la Russie et en particulier le président Vladimir Poutine seront confrontés à une crise grave qui aura de lourdes conséquences économiques et sociales. Les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine ont échoué et le prochain cycle de négociations ne pourrait avoir lieu que le 2 juin au plus tôt. Au milieu de cette situation instable, Poutine fait un aveu alarmant à la télévision d’État : « Nous n’avons pas assez de pommes de terre ».

La crise de la pomme de terre en Russie est le résultat de plusieurs facteurs. Après une baisse de 12 % des volumes de récolte à seulement 7,3 millions de tonnes en 2024, soit 1,2 million de tonnes de moins que les besoins réels, les prix de cette culture de base ont explosé. L’année dernière, les prix des pommes de terre ont augmenté de 92 % et en mai 2025 d’un incroyable 166,5 % par rapport à l’année précédente. Ceci est particulièrement inquiétant puisque les pommes de terre sont considérées comme l’un des aliments de base les plus importants en Russie, juste derrière le blé.

Causes de la crise de la pomme de terre

Les raisons de cette crise sont complexes. Les conditions météorologiques extrêmes telles que les gelées printanières et la sécheresse ont considérablement réduit les rendements. Par ailleurs, une récolte record en 2023, qui a entraîné un effondrement des prix, a conduit de nombreux agriculteurs à réduire leurs surfaces. La guerre en Ukraine a également entraîné une pénurie de main-d’œuvre, car de nombreux jeunes hommes ont été envoyés au front.

En outre, les sanctions occidentales exercent une pression sur l’agriculture russe, notamment en ce qui concerne l’accès aux technologies agricoles modernes. Une chute drastique de 93 % des importations de semences en seulement un an a encore aggravé la situation. Malgré tous les efforts, la Biélorussie, qui entretient traditionnellement des liens étroits avec la Russie, a levé son interdiction sur les importations de fruits et légumes en provenance de l'UE en réponse à la situation critique.

Gérer la crise alimentaire

La hausse des prix alimentaires, constatée avec une inflation alimentaire de 12,66%, affecte considérablement le pouvoir d'achat de la population. Les pommes de terre sont vitales pour de nombreux ménages les plus pauvres en Russie, qui consacrent en moyenne 34,6 % de leurs revenus à l'alimentation. L'inflation et les conditions économiques sanctionnées ont réduit les salaires réels de 12 %.

En comparaison, l’UE, qui soutient ses agriculteurs à hauteur de 58,7 milliards d’euros par an, a mieux amorti les mauvaises récoltes. Alors que la baisse des rendements dans l'UE n'a été en moyenne que de 4,7 %, la baisse en Russie est beaucoup plus prononcée, à 12 %. Cela met en évidence les problèmes structurels de l’agriculture russe, qui ont été encore exacerbés par la guerre en Ukraine et les conscriptions qui en ont résulté.

Dans un moment unique de concession, Poutine a abordé la situation désastreuse des approvisionnements en pommes de terre en Russie. Cette situation s'inscrit dans une autre mosaïque d'échecs de l'économie agricole russe, alors que 47 % du budget national est consacré aux activités militaires et seulement 0,3 % à l'agriculture. Le défi que représente la résolution de la crise de la pomme de terre pourrait s’avérer fatal pour la société russe.