Finances publiques à Paris et Rome : la nouvelle dette augmente malgré la croissance économique
Découvrez en quoi la situation actuelle est différente de la crise de l'euro : l'Italie et la France sont aux prises avec une dette nationale croissante à mesure que l'économie croît. Les experts mettent en garde contre de nouveaux ajustements.

Finances publiques à Paris et Rome : la nouvelle dette augmente malgré la croissance économique
L’évolution actuelle des finances publiques en France et en Italie, les deux plus grandes économies de la zone euro après l’Allemagne, est désagréable. Malgré une croissance économique différente de celle de l’Allemagne, les nouveaux taux d’endettement sont plus élevés que prévu. En Italie en particulier, le déficit national s'élevait à 7,2 % du produit économique en 2023, ce qui est bien supérieur au taux prévu par le gouvernement de 5,3 %. Les experts prévoient même une nouvelle révision à la hausse.
Par rapport à la crise de l’euro, il existe aujourd’hui certaines différences dans la réaction aux mauvaises nouvelles émanant des grandes économies. L’enthousiasme suscité par la détérioration des finances publiques à Paris et à Rome reste relativement faible. Cela pourrait indiquer que les acteurs du marché et les hommes politiques peuvent mieux se protéger des effets des déficits croissants grâce à des mesures ciblées et à des réformes structurelles.
La situation suggère que la zone euro est mieux équipée pour faire face aux défis financiers aujourd’hui qu’elle ne l’était lors de la crise de l’euro. Néanmoins, les mauvaises nouvelles en provenance de France et d’Italie restent un signal d’alarme pour la nécessaire surveillance et contrôle des finances publiques au sein de la zone euro. La nouvelle dette croissante malgré une croissance économique différente oblige les gouvernements des pays concernés à procéder à une analyse plus détaillée et, si nécessaire, à prendre d'autres contre-mesures.