Réduction de la taxe sur l’électricité : pourquoi les ménages privés devraient repartir les mains vides !

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Le ministre de l'Économie de Saxe appelle à une réflexion équitable sur la réduction de la taxe sur l'électricité. Les ménages privés et les métiers sont laissés de côté.

Sachsens Wirtschaftsminister fordert eine faire Betrachtung der Stromsteuer-Senkung. Privathaushalte und Handwerk bleiben außen vor.
Le ministre de l'Économie de Saxe appelle à une réflexion équitable sur la réduction de la taxe sur l'électricité. Les ménages privés et les métiers sont laissés de côté.

Réduction de la taxe sur l’électricité : pourquoi les ménages privés devraient repartir les mains vides !

Le ministre saxon de l'Économie, Dirk Panter, a commenté les projets actuels du gouvernement fédéral visant à réduire les taxes sur l'électricité. Celles-ci ne devraient bénéficier qu’à l’industrie et à l’agriculture, tandis que les ménages privés, l’artisanat et les prestataires de services sont laissés de côté. MDR rapporte que Panter appelle à une vision différenciée des mesures. Il souligne que le débat sur la taxe sur l'électricité ne doit pas se limiter à l'industrie.

Du point de vue de Panter, la priorité accordée à l’économie en période de restrictions budgétaires est compréhensible. Il précise toutefois que les métiers devraient également bénéficier des mesures d'allègement. Selon Panter, les bénéfices attendus de la suppression de la taxe sur le stockage du gaz et de la réduction des frais de réseau constituent des étapes importantes, mais ne suffisent pas à alléger le fardeau de l'ensemble de la population.

Critique du gouvernement fédéral

Le gouvernement fédéral n’envisage cependant pas de réduire la taxe sur l’électricité pour les consommateurs privés. Cette décision a été annoncée par la ministre fédérale de l'Économie Katherina Reiche lors du congrès annuel de la Fédération de l'industrie allemande (BDI). Le ministère des Finances, dirigé par Lars Klingbeil (SPD), a son mot à dire et ne voit actuellement aucune possibilité d'alléger les consommateurs, comme c'est le cas taz signalé.

En Allemagne, les prix de l’électricité sont élevés par rapport aux autres pays européens, ce qui non seulement met à rude épreuve les entreprises à forte intensité énergétique, mais contribue également au ralentissement économique actuel. Selon les estimations de l'Öko-Institut de Fribourg, environ 10 pour cent des ménages allemands ne peuvent pas se chauffer suffisamment ou sont lourdement accablés par les coûts énergétiques. Ces prix élevés de l’électricité ont également un impact négatif sur les chiffres de ventes de voitures électriques et de pompes à chaleur.

Les promesses politiques et leur mise en œuvre

Dans l’accord de coalition, l’Union et le SPD ont promis de réduire les coûts de l’énergie pour tous et ont visé à réduire les taxes sur l’électricité au minimum européen. L'aide prévue pour l'industrie et l'agriculture s'élève à 3 milliards d'euros. Alors que les ménages privés sont censés bénéficier de la réduction des redevances de réseau et de l'exonération de la taxe sur le stockage du gaz, l'allégement fiscal dont ils bénéficient a été exclu.

La décision de ne pas réduire la taxe sur l'électricité pour les ménages privés a suscité de vives critiques. Les défenseurs des droits des consommateurs et les représentants de l'opposition expriment leur inquiétude. Ramona Pop, présidente de l'Association fédérale des organisations de consommateurs, souligne que cela pourrait conduire à une perte massive de confiance dans la politique. Julia Verlinden des Verts et Jörg Cézanne du Parti de gauche ont également vivement critiqué la décision et appelé à y repenser.

Katherina Reiche s'inquiète en outre du réalisme de l'objectif de rendre l'Allemagne neutre pour le climat d'ici 2045. Elle appelle à plus de flexibilité dans la mise en œuvre et la planification future, sans toutefois remettre en cause l'objectif fixé dans l'accord de coalition. Brigitte Knopf, une autre critique, juge inutile le débat actuel sur les objectifs climatiques et appelle à la place à des mesures concrètes de protection du climat dans les cinq à dix prochaines années.