L’UE et les USA face à la diplomatie douanière : accord ou nouveaux tarifs spéciaux ?
L'UE est confrontée à de nouveaux défis dans le conflit douanier avec les États-Unis, tandis qu'Ursula von der Leyen mise sur les négociations.
L’UE et les USA face à la diplomatie douanière : accord ou nouveaux tarifs spéciaux ?
Dans le cadre du différend tarifaire actuel entre l'UE et les États-Unis, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé une nouvelle proposition du gouvernement américain visant à parvenir à un accord. Les discussions ont lieu dans le contexte où l'UE se prépare à d'éventuels droits de douane spéciaux pouvant atteindre 95 milliards d'euros sur les exportations américaines. ZDF aujourd'hui signalé.
Von der Leyen souligne que l’UE est prête à parvenir à un accord, mais reste en même temps prête au cas où une solution satisfaisante ne serait pas trouvée. La proposition est actuellement évaluée par l'UE, avec toutes les options sur la table pour protéger les intérêts de l'Europe. Le contexte de ces négociations est la date limite de juillet fixée par le président américain Donald Trump, ce qui accroît encore la tension dans les relations commerciales.
Impact sur le commerce
Les prochains tarifs spéciaux pourraient affecter principalement les produits industriels et agricoles, notamment les voitures, les patates douces et le whisky. Cela pourrait donc avoir un impact significatif sur le commerce transatlantique. L'UE considère les droits de douane américains comme injustifiés et affirme qu'ils ne sont pas conformes aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans ce contexte, l’UE envisage de poursuivre les États-Unis devant l’OMC pour ces droits de douane, ce qui pourrait attiser encore davantage les tensions commerciales.
Les entreprises allemandes, particulièrement touchées par les droits de douane, recherchent désormais des marchés de vente alternatifs afin d'éviter les effets de la politique tarifaire de Trump. Les entreprises allemandes seront confrontées au défi d’adapter leurs stratégies d’exportation si le conflit douanier ne prend pas fin.
Risques et nouvelles options
Outre les menaces tarifaires, l'UE envisage des restrictions à l'exportation de produits d'une valeur de 4,4 milliards d'euros, notamment de la ferraille et des produits chimiques. Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, met également en garde contre la possibilité de nouveaux droits de douane américains sur les produits européens. Washington justifie ses mesures tarifaires par des intérêts sécuritaires, ce qui rend les négociations d’autant plus complexes.
Le conflit commercial pourrait affecter des exportations d'une valeur de 170 milliards d'euros, soit environ 97 pour cent des exportations de l'UE vers les États-Unis. Afin de désamorcer le conflit, l’UE a proposé à l’administration Trump un accord visant à éliminer mutuellement tous les droits de douane sur les produits industriels, mais cet accord n’a pas encore été accepté. La possibilité de conclure de nouveaux accords, comme l’expansion des exportations américaines de gaz naturel liquéfié (GNL) et l’importation de technologies militaires et de produits agricoles, sont considérées comme des solutions potentielles.
Les négociations restent tendues et la date limite de juillet sera cruciale pour éviter une nouvelle escalade du différend commercial alors que l'UE continue d'œuvrer de manière décisive pour obtenir des résultats négociés.